Comment calculer et améliorer son TRS pour optimiser la performance industrielle ?

5 Jun 2025

Découvrez tout sur le taux de rendement synthétique TRS : définition, calcul et conseils pour optimiser vos investissements. Maximisez vos rendements dès maintenant !

Mesurer précisément son taux de rendement synthétique TRS est une étape obligée lorsque l’on veut vraiment optimiser sa performance industrielle.

Et pourtant, combien d’entreprises restent aujourd’hui dans le flou complet sur ce KPI pourtant central ?

Vous avez l’impression que vos lignes ne produisent pas si mal, que les arrêts de production sont normaux, que les pertes sont maîtrisées... Mais sans suivre un TRS fiable, sur une base quotidienne, vous pilotez à vue.

C’est là que tout se joue : savoir où, quand et pourquoi la performance chute. Pas a posteriori, mais en temps réel.

Le TRS, correctement mesuré, devient un outil redoutable pour identifier les leviers d’amélioration, réduire les gaspillages, et surtout, engager vos équipes vers des objectifs clairs et concrets.

Dans cet article, vous allez découvrir comment mesurer efficacement votre TRS, éviter les pièges les plus fréquents, et tirer du chiffre une vraie capacité d’action.

Parce que la qualité et la performance commencent toujours par une bonne mesure.

Qu’est-ce que le taux de rendement synthétique (TRS) ?

Pourquoi votre ligne de production n’atteint-elle pas ses objectifs, malgré des équipements performants et des équipes mobilisées ? 🙄

Souvent, l’écart entre le potentiel théorique et le rendement réel est mal compris ou mal mesuré. C’est précisément là qu’intervient le taux de rendement synthétique ou TRS.

Le TRS est un indicateur clé de performance industrielle qui mesure l’efficacité globale d’un équipement de production.

Il agrège trois dimensions essentielles : la disponibilité des machines, la performance des cadences et la qualité des produits fabriqués.

En d’autres termes, il vous indique combien de temps utile a vraiment été transformé en production de pièces conformes à la cadence attendue.

Utilisé au quotidien dans les secteurs comme l’automobile, l’aéronautique ou l’énergie, le TRS est un standard dans les démarches de lean manufacturing, TPM (Total Productive Maintenance) ou Six Sigma.

Mais encore faut-il bien comprendre ce qu’il mesure, ce qu’il ne mesure pas et comment l’exploiter efficacement.

En lisant la suite, vous saurez non seulement comment calculer et analyser le TRS, mais surtout comment en faire un levier concret d’amélioration de votre performance industrielle.

Les 3 composantes du TRS : disponibilité, performance et qualité

Le taux de rendement synthétique (TRS) est une multiplication de trois facteurs clés : la disponibilité, la performance et la qualité.

Ces trois composantes traduisent respectivement si votre machine fonctionne quand elle le doit, à la bonne vitesse et si elle produit des pièces conformes.

Une baisse de l’un de ces trois éléments suffit à faire chuter le TRS 📉

L’intérêt d’analyser le détail est donc de comprendre où se situent les pertes de productivité.

Disponibilité : temps d’arrêt et capacité opérationnelle

La disponibilité mesure le pourcentage de temps pendant lequel une ligne de production est réellement en fonctionnement, par rapport à son temps d’ouverture théorique 👩‍🏭

Entretiens non planifiés, pannes, changements de série trop longs ou manque de personnel peuvent fortement impacter cette composante.

Par exemple, si votre équipement devait tourner 8 heures mais a été à l’arrêt pendant 2 heures, votre disponibilité est de 75%.

La disponibilité est souvent la plus critique à court terme, car les temps d’arrêt sont visibles, coûteux et souvent évitables via une maintenance préventive bien organisée.

Performance : cadence réelle vs cadence théorique

La performance évalue la vitesse réelle de fabrication par rapport à la vitesse nominale de la machine.

Une machine peut être disponible, mais produire trop lentement 🐌

Usure mécanique, mauvaise configuration ou faible maîtrise du poste peuvent dégrader cette métrique.

Prenons un exemple : si une machine doit produire 100 pièces par heure mais n’en sort que 80, la performance est de 80%.

Cette composante du TRS met en lumière les gaspillages cachés, souvent ignorés car moins visibles qu’un arrêt machine.

Qualité : pièces conformes sur le total produit

La qualité, dernière composante du TRS, représente le nombre de pièces conformes produites, rapporté au total des pièces réalisées 💪

Tout rebut, retouche ou pièce hors tolérance abaisse ce taux, même si les machines tournent vite et sans arrêt.

Si une ligne produit 1000 pièces en une journée, mais que 50 sont considérées comme non conformes, cela signifie que le taux de qualité est de 95%.

Cette mesure est essentielle car elle relie le TRS directement au résultat final : la valeur livrée au client.

Le TRS ne cherche donc pas seulement à faire plus, mais à produire mieux, en réduisant les défauts à la source.

Comment se calcule le taux de rendement synthétique TRS ?

Maintenant que l’on comprend le TRS, regardons de plus près pour le calculer précisément.

Formule mathématique du TRS

Le taux de rendement synthétique (TRS) est calculé selon la formule suivante :

TRS = Disponibilité × Performance × Qualité

Soit :

TRS (%) = (Temps de production réel / Temps théorique disponible) × (Cadence réelle / Cadence nominale) × (Pièces conformes / Pièces produites)

Chacune de ces composantes va de 0 à 1 (ou de 0 à 100 %), et le produit des trois donne un TRS global.

Cette approche rend visibles les différents leviers d’amélioration.

Un TRS de 60% ne signifie pas seulement une « mauvaise performance », mais peut refléter, par exemple, une performance de 85%, une disponibilité de 90% et une qualité de 78%.

Exemple de calcul avec des données chiffrées

Prenons le cas d’une machine industrielle utilisée pendant un poste de 8 heures, soit 480 minutes.

Elle a été arrêtée 60 minutes pour une panne, produisant donc pendant 420 minutes.

Le taux de Disponibilité = 420 / 480 = 87,5%

Sa cadence nominale est de 50 pièces/heure, mais la productivité réelle mesurée est de 40 pièces/heure

Son taux de Performance = 40 / 50 = 80 %

Sur les 320 pièces produites dans la journée, 16 ont été déclarées non conformes

Le taux de Qualité = (320 - 16) / 320 = 95 %

TRS = 87,5% × 80% × 95% = 66,5 %

Le TRS global est donc de 66,5 %.

Nous savons désormais où agir : la performance est à observer de plus près pour retrouver un rythme optimal.

À quoi sert le TRS dans l’industrie ?

Le TRS n’est pas juste un indicateur de terrain ou un KPI pour votre tableau de bord.

Il est un véritable outil à suivre pour les industries organisées en flux de production continue ou semi-automatisée.

Analyser l’efficacité des équipements de production

Le TRS fournit une vision globale de l’efficacité réelle d’un équipement, d’un atelier ou d’une ligne complète.

Il révèle les écarts entre le potentiel technique et le rendement réellement observé, sans se limiter à une simple mesure du volume produit.

Cette analyse est précieuse pour prioriser les investissements, optimiser l’affectation des ressources et ajuster les plannings de maintenance.

Identifier les pertes de performance et les leviers d’amélioration

En décomposant le TRS, on identifie rapidement les pertes : arrêts, ralentissements, rebuts non maîtrisés.

Ces pertes, invisibles dans les ratios classiques, deviennent ici chiffrables. Et ce qui est mesuré peut être amélioré 👍

C’est pourquoi les démarches lean, Six Sigma ou TPM utilisent systématiquement le TRS pour engager les équipes sur des chantiers d’amélioration continue ciblés.

Suivre les progrès des démarches lean ou Six Sigma

Le TRS est aussi un indicateur de pilotage dans la durée.

En comparant les scores TRS avant et après une action lean (SMED pour réduire les temps de changement de série, par exemple), il est possible de mesurer factuellement l’impact concret obtenu.

Pour les directions qualité et industrielle, cette traçabilité apporte des preuves tangibles de performance, utiles en comité de pilotage autant que sur le terrain.

Les limites et inconvénients du TRS

Le taux de rendement synthétique (TRS) est un excellent indicateur de performance industrielle. Mais comme tout outil, il a ses limites.

Comprendre ses faiblesses permet d’éviter les mauvaises interprétations et de mieux l'utiliser dans un cadre global d'amélioration continue.

Oublis potentiels : planification, micro-arrêts, contexte humain

Le TRS ne prend pas toujours en compte certains éléments clés du déroulement de la production.

Par exemple, les micro-arrêts fréquents liés à des dysfonctionnements mineurs peuvent ne pas être enregistrés, alors qu'ils grèvent la performance globale.

De même, les fluctuations liées à l’organisation du planning ou au facteur humain — comme un opérateur expérimenté remplacé par un intérimaire — ne sont pas intégrées dans le calcul du TRS.

Cela peut masquer certaines causes profondes de perte de productivité.

Risques d’interprétation sans indicateurs complémentaires

Un TRS élevé peut donner une impression de performance satisfaisante, même si les marges sont faibles, les matières premières mal gérées ou les stocks mal calibrés.

À l’inverse, un TRS faible peut refléter un contexte de lancement de produit ou d’essais techniques planifiés.

Sans indicateurs complémentaires comme le TRG (taux de rendement global), le TRE (taux de rendement économique) ou des données financières associées, l’analyse peut être biaisée.

Différences avec le TRG et le TRE

Il est essentiel de ne pas confondre TRS, TRG et TRE, même s'ils partagent des bases communes.

Le TRG inclut les pertes liées à la non-planification, contrairement au TRS.

De son côté, le TRE introduit une notion économique, mêlant productivité et rentabilité.

Chaque indicateur répond à une fonction spécifique.

Le TRS est un outil de terrain orienté performance machine. Il ne se substitue pas à une vision globale économique ou stratégique.

Comment améliorer efficacement son TRS ?

Un TRS fiable et élevé ne s’obtient pas par hasard. Il est le résultat d’une action volontaire sur les causes de pertes identifiées.

Voici les leviers concrets pour renforcer votre performance industrielle.

Réduire les arrêts non planifiés (maintenance, dépannage)

Les arrêts imprévus sont souvent la première source de baisse de disponibilité.

Mettre en place une maintenance préventive bien structurée, avec un outil de GMAO (gestion de maintenance assistée par ordinateur), permet d’anticiper et d’éviter bon nombre de pannes.

Diagnostiquer rapidement les incidents, avec un support technique réactif, permet aussi de limiter la durée des interruptions.

Optimiser la cadence machine

La performance se gagne en maintenant un rythme de production optimal, sans sur-solliciter les équipements.

Cela passe par une meilleure maîtrise des réglages machines, l’analyse des temps de cycle et la suppression des gaspillages (temps morts, déplacements inutiles…).

Un audit régulier de la cadence réelle vs. cadence théorique aide à détecter les écarts répétitifs.

Améliorer la qualité des pièces produites

Un bon TRS ne tolère pas la non-conformité. Plus les rebuts sont nombreux, plus la composante "qualité" fait chuter votre efficacité globale.

Travailler à la réduction des défauts dès l’amont (contrôle matière, étapes sensibles, formation aux gestes métiers) est incontournable.

De plus, les outils d’analyse de type Six Sigma ou AMDEC processus permettent d’attaquer les défauts à leur source.

Former les opérateurs à l’analyse des pertes TRS

Les opérateurs sont en première ligne pour influencer positivement le TRS 👊

Il s’agit donc de former les équipes terrain aux composantes du taux de rendement synthétique, leur apprendre à reconnaître une perte de performance, à remonter une anomalie ou à intervenir efficacement, crée une dynamique vertueuse.

Un bon TRS est toujours le fruit d’équipes formées, engagées et responsabilisées.

Standardiser les processus de production

Quand chaque opérateur fait différemment, des variabilités apparaissent.

Afin de maximiser la productivité, il est essentiel de documenter les modes opératoires, normaliser les réglages machine et mettre en place des routines visuelles ou numériques.

Cela permet de lisser la performance et de réduire les écarts.

La standardisation améliore la stabilité des résultats TRS sur le long terme.

Automatiser la collecte et le suivi des données

L’analyse des composantes du TRS dépend étroitement de la fiabilité des données récoltées.

Pour réduire les erreurs humaines et accélèrer les prises de décision, il est nécessaire d’automatiser cette collecte de data via des capteurs, des logiciels MES ou une plateforme SaaS.

L’automatisation permet aussi un suivi en temps réel pour agir rapidement dès qu’un écart surgit.

Mettre en place une démarche d’amélioration continue

Le taux de rendement synthétique est un point de départ vers une démarche d’amélioration continue.

Le faire vivre dans un comité performance, avec des revues régulières et des actions tracées, transforme cet indicateur en moteur opérationnel.

Par exemple, vous pouvez cibler un chantier TRS par mois pour générer des gains de productivité mesurables sur l’année.

Suivre et visualiser son TRS avec un logiciel adapté

Un bon TRS commence par une bonne collecte, mais surtout par une bonne visualisation 👀

En conséquence, utiliser un outil pour suivre le taux de rendement synthétique en continu permet d’analyser plus vite, d’agir plus tôt, et d’animer collectivement la performance.

Utilisation de fichiers Excel ou Google Sheets

Dans les petites structures ou lors de premières expérimentations, un fichier Excel bien conçu peut suffire.

Il permet de calculer les composantes du TRS, tracer les évolutions et produire quelques indicateurs visuels.

Mais cette méthode atteint vite ses limites dès que le nombre de machines ou le volume de données augmente.

Logiciels de GMAO (gestion de maintenance)

Les outils de GMAO permettent de suivre la disponibilité des équipements, d’automatiser les plans de maintenance et de tracer l’historique de pannes 📈

Ils sont utiles pour agir sur la disponibilité, composante clé du TRS.

Couplés avec des données de performance ou de qualité, ils forment une base solide d’analyse.

Plateformes MES (systèmes d’exécution de fabrication)

Les systèmes MES vont plus loin en synchronisant production, qualité, traçabilité et ordonnancement sur le terrain.

Ils recueillent automatiquement les données issues des machines (capteurs, automates…) et calculent en temps réel les indicateurs comme le TRS ou l’OEE.

Les MES sont adaptés aux environnements industriels complexes et performants.

Cas concret : exemple de calcul et d’utilisation du TRS dans une entreprise industrielle

Pour illustrer l’intérêt concret du TRS, prenons le cas d’une PME industrielle spécialisée dans l’usinage de pièces mécaniques.

Contexte de production et objectifs initiaux

L’entreprise tourne en 3x8 avec six centres d’usinage CNC.

Malgré une production soutenue, la direction constate des retards fréquents de livraison et une hausse des rebuts.

Elle souhaitait objectiver les causes et prioriser les actions sans investir immédiatement dans de nouveaux équipements.

Données collectées et calcul du TRS initial

Grâce à des capteurs branchés sur les machines et l’aide d’un logiciel de suivi TRS, les données suivantes ont été mesurées durant un mois :

  • Disponibilité moyenne : 82 % (liée à des arrêts fréquents de réglage)

  • Performance : 76 % (écarts liés aux temps de cycle réels)

  • Qualité : 92 % (rebuts souvent en fin de poste)

TRS global : 82 % × 76 % × 92 % = 57,3 %

Un score bas, en décalage avec le ressenti initial "moyen".

Actions menées et résultats après amélioration

Plusieurs chantiers d’amélioration sont lancés :

  • Formation des régleurs pour réduire les temps d'arrêt machine

  • Mise en place d’un SMED simplifié

  • Plan d’action qualité sur les contrôles intermédiaires

  • Visualisation en temps réel du TRS sur écran en atelier


******

Dans un contexte industriel exigeant, le TRS est un révélateur.

Un révélateur des faiblesses sur vos lignes, des opportunités masquées de productivité, des dérives de qualité passées inaperçues.

Un révélateur aussi du rôle clé que jouent les équipes opérationnelles quand elles disposent d’un indicateur clair, exploitable et partagé.

Ce qu’on mesure, on peut l’améliorer.

Mais encore faut-il que la mesure soit fiable, quotidienne, automatisée.

Et c’est bien le vrai enjeu : passer du calcul manuel sous Excel, partiel et souvent imprécis, à un pilotage continu, rigoureux et accessible à tous les niveaux.

C’est ce que nous permettons chez Yxir, en donnant aux responsables industriels les bons outils pour transformer le TRS en moteur d’amélioration continue.

Le TRS reste un indicateur simple dans sa formule, mais puissant dans son impact – à condition de ne pas le traiter comme une donnée figée sur une feuille de calcul.

Il doit vivre, s’enrichir des retours du terrain, révéler les écarts en temps réel, guider les actions standardisées et nourrir les démarches lean ou Six Sigma.

C’est dans cette dynamique que les gains sont spectaculaires.

Car plus que de "mesurer pour mesurer", il s’agit de "mesurer pour débloquer".

Débloquer les temps d’arrêt évitables. Débloquer les cadences bridées. Débloquer les écarts qualité devenus habituels.

Et surtout, déclencher une nouvelle culture : celle de la donnée utile, de l’amélioration collective, et de la performance maîtrisée.

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