SMED : comment gagner en efficacité en réduisant les temps de changement de production

6 Nov 2025

Gagnez en productivité grâce à la méthode SMED : découvrez comment réduire drastiquement les temps de changement de série en production.

    Quand on cherche à réduire drastiquement les temps de changement de série, on réfléchit à la méthode SMED 😊

    Parce que cette méthode est un outil puissant pour gagner en efficacité et en agilité sur vos lignes de production.

    Mais attention : appliquer cette méthode ne se résume pas à coller quelques bonnes pratiques sur un planning.

    Vous le savez sûrement, chaque minute d’arrêt coûte cher. Et dans un contexte où vos clients veulent plus de réactivité, il devient vital de minimiser les temps morts sans sacrifier la qualité.

    La méthode SMED agit sur les temps d’arrêt de la production.

    Avec cet article, vous découvrez comment cette méthode, née dans l'industrie automobile, peut aujourd’hui transformer votre organisation, même en dehors du secteur manufacturier.

    Concrètement, nous allons vous montrer comment réduire vos délais de changement, augmenter votre taux de disponibilité machine et renforcer l’autonomie de vos équipes

    Tout en posant les bases d’une culture d’amélioration continue durable.

    Vous cherchez un levier rapide, structuré et mesurable pour gagner en performance ?  

    C'est parti.

    Qu’est-ce que la méthode SMED ?

    Réduire significativement le temps de changement de série : c’est l’une des clés d’une production industrielle plus agile et plus compétitive.

    La méthode SMED (Single-Minute Exchange of Die) vise à réduire les temps d’arrêt liés aux changements d’outillage ou de format sur une ligne de production. 

    Concrètement, son objectif est de ramener ces temps à moins de 10 minutes, soit en "single digit".

    En maîtrisant le SMED, vous êtes en mesure de réaliser des changements de série plus rapides, donc d’augmenter votre réactivité face aux commandes, de diminuer vos stocks et de mieux gérer la variabilité de la demande.

    Avec la personnalisation croissante des produits et la réduction des délais exigés avec toujours plus de flexibilité, la méthode SMED devient une méthode puissante.

    C’est une approche méthodologique rigoureuse, basée sur l’observation terrain et l’implication des opérateurs, qui permet de transformer en profondeur les pratiques de production.

    Origine et signification du terme SMED

    Quelle est l'origine de la méthode SMED ? 😏

    Le terme SMED a été introduit par Shigeo Shingo, ingénieur japonais travaillant avec Toyota dans les années 1970.

    Face à la nécessité d’adapter rapidement les lignes de production à une demande plus diversifiée, il développe une approche systématique pour réduire le temps de changement de format, un obstacle majeur à la production lean.

    SMED signifie “Single-Minute Exchange of Die”. Ce qui se traduit littéralement par “changement de matrice en une seule minute” (moins de dix minutes, en réalité). 

    Ce concept a permis à l’industrie automobile japonaise de passer de séries longues à une production en flux tendu, en favorisant des changements de format rapides, standardisés et non chronophages.

    Depuis, la méthode SMED s’est diffusée dans l’ensemble des secteurs industriels : aéronautique, agroalimentaire, pharmaceutique ou encore énergie. 

    Là où il y a des arrêts de ligne causés par des changements d’outillage, le SMED peut faire la différence.

    Objectifs de la méthode SMED dans l’industrie

    Dans le contexte actuel de transformation industrielle, la méthode SMED poursuit un objectif clair : augmenter la productivité sans recourir à des investissements massifs 🏗️

    Elle permet d’y parvenir en s’attaquant à l’un des points noirs de la performance industrielle : les temps d’arrêt non productifs liés aux changements de série.

    À travers une démarche structurée, le SMED vise à :

    • Réduire les temps morts entre deux productions

    • Minimiser les ressources nécessaires lors des changements d’outillage  

    • Améliorer la qualité des redémarrages après changement  

    • En ligne de mire : une production plus flexible, moins soumise aux contraintes de batchs importants, et donc plus réactive face aux demandes clients

    Pour les directions qualité et production, mettre en œuvre le SMED, c’est aussi renforcer les standards de travail, fiabiliser les process et réduire les risques d’erreur humaine lors des changements de format. 

    Résultat : des gains mesurables sur la qualité, les coûts et les délais.

    Pourquoi l’optimisation des changements de série est stratégique

    Un changement de série mal maîtrisé entraîne un triple impact : retard de production, gaspillage de ressources, et parfois même insatisfaction client 😱

    Optimiser ces transitions devient donc un axe stratégique fort.

    En réduisant les temps de changement, vous diminuez les temps d’arrêt, améliorez l’efficacité des équipements mesurée par le TRS et boostez la performance globale de l’atelier.

    Prenons un exemple concret : dans l’automobile, les temps de changement d’outillage sur presse pouvaient dépasser deux heures dans les années 80. 

    Grâce à la méthode SMED, ils sont aujourd’hui réduits à moins de 10 minutes pour certains constructeurs

    Ce gain de temps permet non seulement une économie immédiate, mais surtout une adaptation rapide à la demande, sans surproduction ni stockage inutile.

    C’est aussi un levier de performance financière : des séries plus courtes permettent de réduire les immobilisations de stock, de mieux gérer les flux, et d’améliorer la rentabilité par produit.

    Pour les industriels qui visent l’agilité, le SMED devient une nécessité.

    Impact sur les délais de production

    Réduire les délais de production est un impératif commercial dans un marché où la vitesse de livraison conditionne souvent le choix du client 😃

    Or, chaque minute perdue lors d’un changement de série retarde d’autant la disponibilité du produit final.

    Alors, la méthode SMED montre toute sa pertinence. 

    En rationalisant les opérations nécessaires à un changement de format, elle réduit drastiquement les délais intermédiaires.

    Cela a un effet immédiat sur le lead time global : moins de temps d’arrêt signifie plus de temps utile pour produire.

    Plus encore : cela facilite la production à la commande, avec moins de stock et une meilleure maîtrise des flux tirés, chère au lean manufacturing.

    Dans l’énergie ou l’aéronautique, où les demandes clients peuvent évoluer rapidement en fonction de projets, la capacité d’un site de production à réagir rapidement grâce au SMED devient un facteur clé de différenciation.

    Influence sur les coûts et la qualité

    Optimiser les changements de série avec la méthode SMED permet de réduire les coûts indirects de production : main-d’œuvre mobilisée inutilement, redémarrages ratés, rebut lors des premières pièces, etc. 😊

    Moins de temps perdu, c’est aussi moins d’énergie, moins de consommation de matières premières. Et donc, une empreinte réduite.

    Sur le plan de la qualité, le SMED introduit de la standardisation. Les opérations de changement deviennent routinées, validées, auditées, ce qui réduit les risques d’erreurs.

    Par exemple, dans des lignes de conditionnement pharmaceutique, le passage d’un produit à un autre est critique. 

    Grâce à une démarche SMED bien maîtrisée, les opérateurs peuvent suivre des procédures précises, documentées, avec des points de contrôle visibles.

    Le SMED agit donc comme un outil pour réconcilier performance économique et rigueur qualité, un équilibre que recherchent aujourd’hui toutes les entreprises industrielles en transformation.

    Les principes fondamentaux de la méthode SMED

    Quel est le principe de la méthode SMED ? 🙄

    La méthode SMED repose sur des principes simples, mais efficaces, qui permettent de transformer radicalement les opérations de changement de série 👌

    L’idée est de passer d’un processus long, flou et artisanal à une procédure rapide, standardisée et optimisée.

    Et tout commence par l’identification des tâches internes et externes.

    Séparation des opérations internes et externes

    C’est la première étape de la méthode SMED 👍

    On commence par observer finement le changement de format, étape par étape.

    Les opérations internes sont celles qui ne peuvent être réalisées que lorsque la machine est arrêtée.

    Par exemple, démonter un outillage ou régler une position mécanique.

    À l’inverse, les opérations externes ne peuvent être effectuées pendant que la machine fonctionne : préparer les outils nécessaires, vérifier la disponibilité des pièces, imprimer les documents de réglage.

    En isolant ces deux types de tâches, on peut préparer un maximum de choses à l’avance

    En conséquence, la machine est à l’arrêt moins longtemps.

    Et comme chaque minute compte, ce simple déplacement d’activités peut faire gagner plusieurs dizaines de minutes sur un format complexe.

    Cette approche est aujourd’hui utilisée dans toute industrie où les temps de changement ont un impact fort : production agroalimentaire, lignes de remplissage pharmaceutique, usinage de précision ou assemblage en série.

    Conversion des opérations internes en opérations externes

    Deuxième levier fondamental du SMED : transformer un maximum d’opérations internes en opérations externes ✌️

    Une fois les tâches séparées, on analyse comment certaines interventions internalisées peuvent être externalisées grâce à des modifications d’organisation, de poste, ou même de conception des outillages.

    Prenons un exemple concret : si le réglage d’une machine nécessite un alignement spécifique, pourquoi ne pas utiliser un gabarit de repérage qui évite d’avoir à faire cette opération à l’arrêt ?

    Cette démarche d’optimisation inclut parfois de légers investissements, mais ceux-ci sont largement compensés par les gains de temps obtenus.

    En rendant les opérations plus intelligentes, plus anticipables et mieux préparées, on fluidifie tout le processus. 

    Dans notre expérience chez Yxir, cette étape est souvent décisive pour passer sous la barre des 10 minutes de changement, en particulier dans les environnements de production multi-formats.

    Standardisation et simplification des tâches

    Le troisième pilier de la méthode SMED, c’est la standardisation 🤟

    Après avoir trié et optimisé les opérations, il faut consolider les bonnes pratiques pour en faire des standards de travail robustes.

    Cela passe par la rédaction de modes opératoires explicités, par la formation des équipes, et parfois par une redéfinition des rôles pendant la phase de changement.

    Une tâche bien définie et systématisée est réalisée plus vite, avec moins d’erreurs et moins de stress pour l’opérateur.

    Mieux encore : cela permet de capitaliser sur les améliorations, de dupliquer les gains d’un poste à l’autre. Et d’avoir une base solide pour lancer une démarche d’amélioration continue.

    La simplification des gestes, l’usage de checklists visuelles ou encore la mise en place d’outils autonomes participent à rendre le changement de série plus fluide, plus rapide, et surtout plus fiable.

    C’est cette combinaison « observation – transformation – standardisation » qui donne au SMED toute sa puissance dans un environnement de production exigeant.

    Étapes clés pour mettre en œuvre la méthode SMED

    Mettre en œuvre la méthode SMED ne s’improvise pas 🤔

    C’est une démarche structurée, collaborative et itérative, qui nécessite observation, mesure et implication des équipes terrain.

    Voici les grandes étapes pour réussir votre projet SMED et obtenir des résultats durables.

    1. Analyse des processus actuels de changement de format

    Avant d’agir, il faut comprendre 😏

    La première étape consiste à observer en détail le processus actuel de changement de série.

    Filmez, chronométrez, notez : chaque geste compte.

    L’objectif ? Identifier les séquences exactes réalisées par les opérateurs, le matériel utilisé, les déplacements, les attentes, les vérifications, et tout ce qui perturbe la fluidité du changement.

    Cette analyse doit être menée directement sur le terrain, avec les équipes, pour recueillir des données factuelles.

    C’est souvent lors de cette phase que l’on découvre des habitudes ou des pertes de temps invisibles à première vue : outils non rangés, vérifications inutiles, déplacements répétitifs, etc.

    Chez Yxir, nous recommandons d’accompagner cette étape par des outils visuels : cartographie du processus, diagramme spaghetti, analyse vidéo.

    Ces supports rendent tangible la réalité du terrain et facilitent l’adhésion des opérateurs.

    2. Identification des pertes de temps

    Une fois le processus cartographié, vient le moment d’analyser où se cachent les gaspillages.

    Les principales sources de perte sont souvent liées à :

    • des recherches d’outils ou de pièces

    • des réglages manuels non préparés

    • des déplacements inutiles

    • ou encore des attentes liées à des validations ou à des manques de synchronisation entre opérateurs

    Chaque minute « non productive » doit être identifiée, qualifiée et chiffrée.

    C’est cette phase de diagnostic qui servira de base à toutes les actions d’amélioration.

    Un bon indicateur à ce stade : le ratio entre le temps utile (valeur ajoutée) et le temps total de changement.

    L’objectif du SMED est de maximiser le premier, tout en éliminant ou en convertissant le second.

    3. Mise en place d’actions correctives

    Une fois les pertes de temps identifiées, il s’agit de reconstruire le processus de changement de série 🤓

    C’est ici que le SMED prend toute sa dimension collaborative.

    Les meilleures idées viennent souvent du terrain : ce sont les opérateurs qui connaissent les subtilités de leur poste.

    Les actions correctives peuvent concerner plusieurs leviers :

    • Organisationnels : définir un rôle clair pour chaque opérateur, synchroniser les tâches, planifier les préparations en amont

    • Techniques : modifier un outillage, créer un gabarit, ajouter un repère visuel, améliorer l’ergonomie du poste

    • Procéduraux : simplifier les checklists, supprimer les validations inutiles, clarifier la séquence standard

    Chaque amélioration doit être testée, mesurée et documentée.

    C’est à ce moment que les équipes commencent à voir des gains immédiats, souvent de 30 à 50 % de temps en moins dès les premières itérations.

    4. Test, ajustement et amélioration continue

    Le SMED n’est pas un projet ponctuel : c’est une démarche d’apprentissage 😉

    Après les premières optimisations, il faut tester, ajuster, stabiliser.

    Les opérateurs doivent être formés à ces nouvelles pratiques et encouragés à remonter leurs retours d’expérience.

    Chaque session de changement devient alors une opportunité d’amélioration.

    L’utilisation de données mesurées et tracées dans un outil de gestion de production permet de suivre l’évolution des temps de changement, d’identifier les dérives et de consolider les gains obtenus.

    C’est ainsi que la méthode SMED s’inscrit dans une logique d’amélioration continue, pilier du lean manufacturing : observer, agir, standardiser, et recommencer.

    Avantages mesurables de la méthode SMED dans l’industrie

    Une démarche SMED bien menée se traduit rapidement par des résultats visibles et quantifiables 📈

    Au-delà du simple gain de temps, cette méthode a un impact profond sur l’ensemble de la performance industrielle : productivité, flexibilité, qualité et engagement des équipes.

    Voici les principaux bénéfices observés sur le terrain.

    1. Réduction du temps de changement d’outillage

    C’est évidemment le premier indicateur de succès d’un projet SMED : le temps de changement chute drastiquement 😍

    Dans la majorité des cas, les entreprises constatent une réduction de 30 à 70% du temps d’arrêt machine dès les premières itérations.

    Prenons un exemple simple :

    Sur une ligne d’emballage agroalimentaire, le changement de format nécessitait 45 minutes.

    Après application de la méthode SMED (analyse vidéo, standardisation, préparation des outils), ce même changement a été ramené à 15 minutes.

    Résultat : une capacité de production accrue de 10% sans aucun investissement matériel majeur.

    Ces gains de temps se traduisent immédiatement en disponibilité supplémentaire pour produire — et donc en meilleure rentabilité des équipements.

    2. Augmentation de la flexibilité de production

    Le SMED permet de réduire la taille des séries sans impacter la productivité 💪

    Autrement dit, vous pouvez produire davantage de références, plus fréquemment, sans perte de rendement.

    C’est un levier clé pour répondre à la variabilité de la demande ou à la personnalisation croissante des produits.

    Les lignes deviennent plus agiles, capables de passer d’un produit à l’autre rapidement, tout en conservant un haut niveau de qualité.

    Cette flexibilité est aujourd’hui un avantage concurrentiel fort, surtout dans les secteurs à forte volatilité (automobile, cosmétique, électronique, énergie).

    3. Renforcement de la compétitivité industrielle

    En réduisant les temps d’arrêt, le SMED améliore le TRS (Taux de Rendement Synthétique) et permet d’augmenter la production sans investissement supplémentaire.

    Chaque minute gagnée est directement réinjectée dans la performance.

    Mais au-delà des chiffres, la méthode SMED contribue aussi à :

    • Fiabiliser les processus, en standardisant les gestes et en réduisant les erreurs humaines

    • Renforcer la culture d’amélioration continue, grâce à l’implication des équipes terrain

    • Optimiser l’utilisation des ressources, humaines comme matérielles

    Autrement dit : vous produisez plus vite, avec la même équipe, et souvent avec une meilleure qualité.

    C’est cette combinaison — productivité + rigueur + engagement humain — qui fait du SMED un pilier de la compétitivité moderne.

    4. Gains financiers et environnementaux

    Les gains de temps se traduisent logiquement par des économies financières : moins d’énergie consommée pendant les arrêts, moins de rebuts au redémarrage, moins de stock intermédiaire 💸

    Mais il existe aussi un impact environnemental positif : chaque minute de fonctionnement optimisée, c’est une réduction de la consommation énergétique par unité produite.

    Le SMED s’inscrit donc pleinement dans les démarches de production responsable et de performance durable, en ligne avec les objectifs de sobriété énergétique et de réduction des gaspillages industriels.

    Exemples d’application dans différents secteurs industriels

    La force du SMED, c’est sa transversalité 😃

    Bien qu’issue du monde automobile, la méthode s’applique aujourd’hui à tous les environnements où les changements de format, d’outillage ou de référence génèrent des pertes de temps.

    Voici quelques exemples concrets d’application dans différents secteurs.

    1. Cas concret dans l’industrie automobile

    C’est dans l’automobile que la méthode SMED est née, et qu’elle a prouvé toute sa puissance 🚗

    Chez une marque automobile, l’application du SMED sur les presses d’emboutissage permet de réduire les changements d’outillage — passant de plusieurs heures à plusieurs minutes.

    Ce bouleversement a rendu possible la production en flux tendu, cœur du système de production de la marque.

    Aujourd’hui encore, de nombreux constructeurs et équipementiers s’appuient sur le SMED pour :

    • réduire les temps d’arrêt entre deux modèles

    • améliorer la qualité au redémarrage

    • accroître la flexibilité pour répondre à la diversité des versions de véhicules.


    Résultat : plus de réactivité, moins de stock, et un pilotage plus précis de la chaîne de valeur.

    2. Mise en œuvre dans le secteur aéronautique

    Dans l’aéronautique, chaque composant requiert un outillage spécifique et des réglages de très haute précision ✈️

    Les changements de série peuvent donc devenir extrêmement longs et coûteux.

    La méthode SMED permet de standardiser et sécuriser ces changements complexes, en combinant observation terrain, préparation anticipée et outils visuels.

    Exemple : sur une ligne d’usinage de pièces structurelles, une entreprise a pu réduire son temps de changement de 80 à 25 minutes en :

    • préparant les outillages à l’avance

    • utilisant des systèmes de calage rapide

    • formalisant un mode opératoire unique pour tous les opérateurs.

    Résultat : un gain jusqu’à 70% sur le temps de changement, une meilleure traçabilité des interventions, et une réduction des rebuts au redémarrage.

    Dans un contexte aussi réglementé et exigeant que l’aéronautique, le SMED devient donc un outil de performance et de fiabilité à la fois.

    3. Gains observés dans l’industrie de l’énergie

    Les acteurs du secteur de l’énergie, qu’il s’agisse de production, de maintenance ou de transformation, doivent composer avec des installations complexes, souvent à haut niveau de sécurité 🔐

    Appliquer la méthode SMED à ces environnements, c’est réduire les temps d’arrêt planifiés lors des opérations de maintenance, de calibration ou de changement d’équipement.

    Exemple concret : sur un site de production d’énergie, une intervention de maintenance nécessitant un arrêt complet de ligne pendant plusieurs heures a pu être réduite de presque moitié grâce à une préparation SMED :

    • outils et pièces préparés en externe

    • synchronisation des équipes

    • planification détaillée des opérations critiques

    Ce type d’approche est particulièrement précieux dans les secteurs à haute disponibilité requise (nucléaire, production thermique, ou renouvelable), où chaque minute d’arrêt se chiffre en milliers d’euros.

    Outils et techniques associés à la méthode SMED

    Pour qu’un projet SMED soit réellement efficace, il doit s’appuyer sur des outils concrets d’analyse, de mesure et de standardisation 📐

    Ces outils permettent d’objectiver les constats, de mobiliser les équipes et de suivre les progrès dans la durée.

    Voici les plus utilisés dans les démarches d’optimisation de changement de série.

    1. Utilisation de la vidéo d’analyse

    L’usage de la vidéo est l’un des leviers les plus puissants du SMED 🎥

    Rien ne vaut une analyse vidéo pour observer objectivement les opérations de changement de format.

    Filmer les interventions permet de :

    • visualiser les déplacements inutiles

    • repérer les gestes redondants

    • identifier les temps d’attente ou de recherche d’outils

    • quantifier précisément les durées réelles de chaque tâche

    En confrontant les opérateurs à ces images, on transforme la perception du problème : le “ressenti” laisse place à des faits mesurés.

    La discussion devient constructive, orientée amélioration, et les équipes s’approprient les solutions.

    2. Diagrammes spaghetti et cartographie de flux

    Le diagramme spaghetti est un outil visuel simple mais redoutable : il trace tous les déplacements d’un opérateur pendant le changement de série.

    Résultat ?

    Une image souvent frappante de la complexité des flux et des pertes de temps liées aux allers-retours.

    L’objectif est de réduire les déplacements inutiles en réorganisant le poste, en rapprochant les outillages, ou en séquençant mieux les interventions.

    Combiné à une cartographie de flux (VSM - Value Stream Mapping), cet outil permet de comprendre les interactions entre opérateurs, machines et matériels.

    On identifie alors les étapes sans valeur ajoutée et on peut proposer des solutions concrètes : meilleure ergonomie, synchronisation, préparation en amont

    3. 5S et SMED : des approches complémentaires

    Le 5S et le SMED forment un duo indissociable dans toute démarche lean.

    La méthode 5S vise à organiser, standardiser et maintenir l’ordre au poste de travail : trier, ranger, nettoyer, standardiser, et maintenir.

    Un environnement 5S bien appliqué est la base d’un SMED efficace :

    • les outils sont à leur place

    • les zones de préparation sont définies

    • les documents et checklists sont accessibles

    • les anomalies sont visibles immédiatement

    Autrement dit, le 5S crée les conditions d’un changement de série fluide, rapide et sans stress.

    Et inversement, un projet SMED bien mené renforce la culture 5S, car il rend visible l’importance de la rigueur et de la préparation

    4. Standardisation et checklists visuelles

    Pour garantir la répétabilité et la fiabilité des changements, la standardisation est essentielle.

    La mise en place de checklists visuelles, de fiches d’instruction simples et de modes opératoires illustrés permet :

    • de guider les opérateurs étape par étape

    • d’éviter les oublis

    • de limiter la dépendance à l’expérience individuelle

    Un bon standard est court, visuel, et validé par le terrain.

    Il évolue au fil des retours d’expérience — un principe clé de l’amélioration continue.

    Grâce à des outils digitaux comme Yxir, ces standards peuvent être intégrés directement dans les workflows qualité, liés à la traçabilité des interventions et enrichis de données réelles issues du terrain.

    *****

    Mettre en œuvre une démarche SMED est une opportunité de transformation pour toute organisation industrielle cherchant à gagner en agilité, en fiabilité et en compétitivité.

    Dans un contexte où les cycles de vie produit raccourcissent, où les clients attendent une réponse quasi immédiate, pouvoir déclencher un changement de série rapide, maîtrisé et reproductible devient un avantage concurrentiel clair.

    Réduire les temps de réglage et les phases inutiles, sécuriser les redémarrages, impliquer les opérateurs dans l’analyse et l’amélioration continue : c’est toute la chaîne de valeur qui est impactée positivement.

    Nous le constatons sur le terrain : les entreprises qui réussissent leur transformation digitale et opérationnelle sont celles qui savent combiner des solutions technologiques pertinentes avec des méthodes éprouvées comme le SMED.

    Elles intègrent cette approche dans une logique globale de lean manufacturing, de fiabilisation de leurs standards de travail et de montée en compétences de leurs équipes.

    Le SMED n’est donc pas seulement un outil d’optimisation ponctuelle.  

    C’est un pilier pour construire une culture industrielle résiliente, capable de répondre avec réactivité et constance à la variabilité de la demande.

    C’est également un formidable levier pour décloisonner les fonctions, en favorisant la collaboration entre production, qualité, maintenance et méthodes.

    Chez Yxir, nous sommes convaincus que cette méthode peut devenir un catalyseur pour vos ambitions d’excellence opérationnelle.

    En agissant directement sur des irritants quotidiens que sont les pertes de temps, les erreurs au redémarrage ou la désorganisation lors des changements rapides, elle apporte des résultats mesurables à court terme tout en nourrissant une dynamique d’amélioration continue pérenne.

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